Traversée du désert
- Danièle Marie
- 22 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 févr.
Il arrive un moment où l’on prend conscience de ce que la vie nous montre à travers ce qu’elle nous propose.
On traverse parfois une succession de difficultés, puis de bonheur ou réussites, dont on comprend la finalité, bien souvent, après coup.
A d’autres moments s’invitent à nous autre chose encore, des déserts…
Je veux parler de ces moments, ces jours, ces mois, durant lesquels on a l’impression que rien ne se passe, que tout stagne.
Et bien souvent, cela nous fait piaffer d’impatience car ça arrive clairement au plus mauvais moment, à mos yeux.
Et si, au contraire, on acceptait, ne serait-ce que l’idée, que cela puisse être le bon moment pour ce désert.
Cela m’est arrivé récemment. J’avais déjà vécu des moments de stagnation, bien sûr, mais pas comme celui-ci.
J’ai vécu les 3 derniers mois de 2024 pleine de motivation et de joie, prête à me lancer de nombreux défis dès janvier 2025. J’étais si sûre qu’une nouvelle porte s’ouvrait et que tout allait se passer comme je l’avais prévu.
Et c’est tout le contraire qui se passa.
L’année 2024 s’est terminée dans la tristesse pour notre famille, et 2025 a débuté, sans véritable éclat avec des quintes de toux, des rhumes, et j’en passe.
C’est comme si, durant ces deux derniers mois, tout venait m’arrêter dans mon élan, dans mon énergie, me demandant de ralentir, pour prendre conscience de quelque chose.
Je me suis impatientée, j’ai pesté contre la vie qui venait contrecarrer mes plans.
Et puis j’ai compris que je devais lâcher-prise sur le rythme de tout ce qui m’entourait et simplement faire avec.
La fin janvier a ainsi été meilleure parce que j’étais dans le mouvement, en harmonie avec ce rythme imposé par l’extérieur.
Mais cela n’a pas duré…
Je sentais de plus en plus cette lourdeur m’entoure et me dire de ralentir.
Tout le contraire de ce que je voulais ! Ou que mon mental voulait, lui qui avait déjà prévu tout un programme pour ce début d’année.
Une fois encore il a fallu que je prenne conscience de ce qui se passait, que je lâche prise, que j’accueille ces moments inconfortables tels qu’ils étaient pour comprendre que ce n’est pas moi qui rythme ma vie, que l’hiver est la saison où la terre se repose, et prépare les graines sous terre.
Qu’il faut donc attendre le printemps pour voir émerger quelque chose de concret et de visible.
Je ronge alors à nouveau mon frein durant quelques jours, jusqu’à dire ok, sentant une grosse toux venir à nouveau s’inviter à moi.
Je lâche alors le contrôle, je m’abandonne à ce rythme que je voudrais différent, mais qui est celui qui se présente à moi en ce moment.
Ok d’accord, tu as gagné, j’en profiterai pour prendre du repos, soin de moi et pour m’accorder du temps.
Et là quelque chose s’est passé !
L’accueil de cette stagnation a fait émerger une nouvelle couche d’ombres qui se terraient au fond de moi. J’avais déjà enlevé plusieurs couches. J’étais consciente aussi que j’en trouverai encore et encore, mais pas du tout que c’était cette stagnation qui me permettrait d’y accéder cette fois-ci.
C’est comme si quelque chose avait dû mûrir dans l’inconfort que provoquait en moi ce calme, pour pouvoir se dévoiler à moi-même.
Et là, soudain, je suis en profonde gratitude pour ce début d’année particulier sans lequel je n’aurais pas pu accéder à cette nouvelle part de moi-même.
Tout cela pour vous dire que peu importe ce que la vie nous propose, c’est toujours elle qui sait ce qui doit se faire ou non, de quelle façon et à quel rythme. Et plus nous comprendrons et oserons nous laisser habiter et envahir par elle, plus nos vies seront fluides et riches en surprises, en compréhensions, en émerveillements.
Gratitude infinie 🌺
🦋 Danièle Marie 22225

Comments